Erreur dans le login et/ou mot de passe
Vous n'êtes pas connecté car votre compte n'est pas activé.
La danseuse et chorégraphe allemande est décédée, hier. La nouvelle a bouleversé le monde de la danse et du théâtre. C'est sa compagnie de danse Tanztheater Wuppertal, basée en Allemagne, qui l'a annoncé. Les médecins venaient, la semaine dernière, de lui diagnostiquer un cancer.
Née le 27 juillet 1940, Pina Bausch aurait eu 69 ans dans trois semaines. A tout juste 15 ans, elle entre à l'école pluridisciplinaire fondée par Kurt Joos à Essen, qui combine le mouvement, la musique et des éléments d'art dramatique. En 1958, elle part pour New York avec une bourse pour la Juilliard School où elle triomphe, puis revient quatre ans plus tard dans son pays natal pour diriger la compagnie attachée à l'école d'Essen.
Une renommée internationale
Pina Bausch avait su renouveler la danse moderne dans l'Allemagne de l'après-guerre. A la tête de sa compagnie Tanztheater Wuppertal depuis plus de trente ans, elle tournait dans le monde entier. Notamment au théâtre de la Ville à Paris où chaque année, elle revenait pour présenter ses dernières oeuvres à guichet fermé.
Elle s'inspirait des grandes villes ou des pays du monde où elle séjournait, avec sa compagnie, parfois en résidence afin de s'imprégner davantage de l'atmosphère des lieux.
La chorégraphe était devenue célèbre en France grâce à ses créations « les 7 pêchés Capitaux » et « Barbe Bleue » qui mêlaient avec grâce et génie le théâtre et la danse.
Figure de proue du monde de la danse, elle était aussi connue du grand public pour avoir chorégraphié des scènes du film «Parle avec elle» de Pedro Almodovar (2001).
Une virtuose
Les formules pour décrire Pina Bausch, cette femme très maigre aux cheveux très longs et très raides n'ont pas manqué : prêtresse du corps, sorcière, impératrice de la danse, monstre sacré...
Pina Bausch avait rompu avec les conventions de la danse traditionnelle s'intéressant par des improvisations moins à un récit linéaire qu'à une traduction sur scène des profondeurs de l'âme humaine parfois les plus sombres.
L'ancien directeur du Théâtre de la Ville à Paris Gérard Violette a déclaré : «C'était quelqu'un de considérable. Elle n'a pas révolutionné la danse, elle est allée bien au-delà : c'était de la danse, du théâtre, le travail d'un auteur complet".
Elle a signé une quarantaine de créations, dont Nelken (1982), Palermo, Palermo (1989), Masurca Fogo (1998), largement encensées par la critique et reprises. Elle avait été plusieurs fois récompensée pour une carrière exceptionnelle en danse.
Auf Wiedersehen
Cette grande dame, qui a révolutionné la danse contemporaine, s'en est allée, subitement, laissant sous le choc ses collaborateurs comme ses admirateurs.